Plus on s’adapte, plus on est invisible !

Hello, moi c’est Kay. Je vais vous parler de moi, ou plus exactement de mon parcours de vie sans diagnostic.
Avant de me lancer, si je devais résumer ce que je vais vous présenter je dirais qu’il s’agit de circonstances, de différence, de sur-adaptation, de débâcle chaotique dans le vide, de burn out, et enfin de l’espoir et du soulagement.
Tout finit plutôt bien !
Quand on parle de neuroatypie, c’est un thème très large, très nuancé et très varié. Donc je ne vais ici vous partager que de mon expérience, qui parlera probablement à certains, mais qui est loin de représenter tout le monde
J’ai aujourd’hui 26 ans, et ai eut un diagnostic TSA (autisme) et TDAH (trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité) à mes 23 ans. Et oui, un diagnostic à cet âge-là, ça peut surprendre, et pourtant c’est très très courant. D’une part parce que notre société est encore en train d’apprendre à connaitre la communauté neuroatypique, et d’autre part parce que pour beaucoup – majoritairement quand on est né(e) femme – on développe une grande tendance à se sur-adapter.
Concrètement, la sur-adatpation, c’est quoi ? Le nom est assez explicite en soit bien sûr, mais il a tendance à un peu trop arrondir les angles. En effet, il ne s’agit pas simplement de » faire plus d’effort « , mais d’en faire trop. Il s’agit d’une quantité d’énergie absolument effroyable déployée dans le but de se fondre dans la masse, d’être accepté. Il s’agit aussi des conséquences sur notre développement, et notre santé. Et c’est aussi un acte d’une grande ironie : plus on s’adapte, plus on est invisible ; et plus on est invisible, plus on va attendre de nous de correspondre à la norme attendu et il faudra donc déployer encore davantage d’énergie à s’adapter.
Pour ma part je me suis toujours sur-adaptée, j’ai eu mon bac, ai commencé des études supérieures et c’est là que ça a commencé à coincer. Pas uniquement par ma différence, mais aussi par manque de chance. Quoi qu’il en soit ça a initié le début de mon Grand Epuisement. J’ai enchainé avec tous les boulots que j’ai pu trouver (fastfood, caissière, …) et ai encore manqué de chance dans certains, et ai manqué d’un environnement adapté dans les autres. Il en a résulté 2 burn outs qui ont affecté ma santé aprioris à long terme.
Et quelque part dans tout ce chaos est né l’espoir, quand j’ai entendu parler du « syndrome asperger » . J’ai alors initié les démarches pour avoir un diagnostic au plus vite, et en est venu le soulagement. Tant d’années, d’éléments inexpliqués, d’expériences compliqués, tout prenait enfin un sens. Et ça n’était pas de MA faute.
Aujourd’hui ma vie a pris un bien meilleur tournant, grâce à cette nouvelle connaissance de moi-même je me suis tourné vers Ludosens, et j’ai la joie de pouvoir vous dire que je ne me suis jamais senti aussi bien dans un contexte de travail ou même d’études ; et ça fait du bien !
Ne vous cachez plus, vous êtes légitimes à vous sentir différents, soyez libres, soyez vous-même !
Merci de votre lecture, vous pouvez retrouver la présentation de mes camarades Clara, Sam et Julien en cliquant sur leurs prénoms !
Kay ! ????