Dans cet article je vais vous faire un petit retour d’expérience sur les sensibilisations que j’ai pu faire et ce que j’ai pu observer et ressentir, ainsi que sur mon rôle d’ambassadeur de la neurodiversité.
Mes premières sensibilisations
Lors de ma première sensibilisation au centre de loisirs de Gradignan à mes débuts à Ludosens, j’avais témoigné du fait que j’étais peu présent et que j’avais eu le trac avant la sensibilisation.
Mais ça a beaucoup changé depuis. Grâce à la prise de confiance que Ludosens m’a permis de récupérer au niveau de mes capacités à m’exprimer.
J’ai pu faire d’autres sensibilisations, et là pour le coup j’ai pu m’exprimer beaucoup plus et me saisir de cette chance d’être ambassadeur de la neurodiversité.
Je me suis positionné comme leader et j’ai été moteur pendant les sensibilisations auxquelles j’ai participé. J’ai mis une grande importance dans le fait de choisir chaque mot pour illustrer mes idées et j’ai pu aussi apporter de l’aide à mes collègues pour qu’il puissent eux aussi s’exprimer de la meilleure façon possible, que cela soit pour les encourager sur leur posture ou les rassurer quand ils doutaient de leurs capacités à parler devant un public.
La chance d’être ambassadeur
Une chose qui m’a très vite marqué lors des rencontres avec différents publics, est que beaucoup de gens ont entendu des mots liés à la neurodiversité mais qu’ils ignoraient les sens de ces mots.
Moi qui me suis très vite intéressé à la psychologie pour essayer de comprendre mes moments de crise profonde, j’ai été très vite saisi par l’importance de faire comprendre les difficultés liées aux différentes hypersensibilités ou hyposensibilités des personnes concernées par les différents troubles neuro-développementaux. Pour essayer de casser les préjugés et démystifier ce sujet-là.
J’ai été aussi assez surpris que les jeunes générations aient parfois une vision plus positive de ces sujets que les personnes plus âgées.
La manière de parler de ces sujets
Ludosens dans ses sensibilisations à une vision très positive et pleine d’espoir. En appuyant sur le fait que les personnes neuro-atypiques ont de grandes richesses à partager avec les autres si on leur donne les bonnes conditions pour les exprimer. Et en comprenant leurs difficultés qui les entravent au quotidien.
Je suis évidemment d’accord avec cette vision, mais à mon sens on ne parle pas assez de la souffrance que ces personnes vivent, et également de l’urgence de faire évoluer les mentalités. Car la phobie sociale que beaucoup de personnes dites atypiques vivent, provient directement de moqueries, de harcèlement à répétition, etc. Pour des personnes dites neurotypiques c’est déjà très destructeur mais sont ciblées particulièrement les personnes atypiques car elles sont différentes.
Ces comportements vont amplifier encore plus leurs faiblesses (mauvaise image de soi, manque de confiance en soi, peur des autres ect.) car ils sont déjà hypersensibles et ils peuvent même se créer de nouvelles difficultés. Et cela les empêche évidemment de montrer leurs trésors intérieurs.
De mon point de vue il faudrait faire plus de débats, plus de sensibilisations chez les jeunes générations pour parler du sujet de la « différence“. De mettre en avant les bienfaits de penser par soi-même et de remettre en question les codes.
En quoi c’est mal d’être différent ? Pourquoi essayer de tous se ressembler ?
Qu’en pensez-vous ?
Adrien Mercier