Planter chaque chose au bon endroit est un prérequis essentiel. De la bergamote aux framboises, les plantes défilent de mains en mains. La parcelle est salle aux trésors : s’y trouvent des plantes curatives et culinaires, chacune soigneusement placées dans leur planque stratégique. Le soleil, astre brûlant, se voit ange gardien : ses rayons enlacent les plantations, les plus exposées profitent de leur chaleureuse étreinte. En ce mois de mars, le roi d’or est sorti de sa cachette grise. Bien que bienfaisant pour la nature, il nous montre sa violence, et nous frappe de son sceptre jaunit par la chaleur : chapeau et vêtements légers sont de circonstances.
Les plantes curatives sont déjà en place, classées selon leurs vertus sur le corps humain. On en prend soin, comme elles soutiennent l’organisme sous toutes ses formes : leurs racines ne doivent être touchées, veines fragiles qui s’enfoncent dans la chair de notre planète, pompant son sang aqueux. Le compost les nourrit, véritable ambroisie. Les insectes, quant à eux, se voient messagers de leurs amours, et se montrent au printemps : ces organismes communiquent au gré des vents. Véritable microcosmes, ces univers bénéficient aussi d’une architecture poussées, aussi bien dans leur forme physique que dans leur fond moléculaire. Leurs bienfaits en découlent sous forme de liquide, ou se dispersent en poudre en tant qu’infusion, ou se consomment directement. Attention cependant, à prendre sa portion correctement : certaines cachent leur douceur derrière une façade toxique ou irritante.
Les plantes culinaires, quant à elles, se démarquent par leurs qualités gustatives, parfois nutritionnelles. Elles sont en cours de plantation, on assigne leurs trônes. On les retire de leur ancien réceptacle puis, soigneusement, on les pose en terre, où dame nature se chargera d’elles. Bien qu’elles ne soient pas utilisées pour les soins, elles possèdent néanmoins un véritable potentiel gustatif qui fera le bonheur des gourmets. Les nymphes les ont pourvu de saveurs exquises, qui peuvent notamment permettre une meilleure consommation de leurs cousines moins appétissantes. Leur mise en place demande tout autant de soin : même manipulation, même gestes précis, même minutiosité.
La parcelle, en plus de ces deux types, recèle également de plantes sélectionnées pour leur esthétisme : un coin rappelant la culture japonaise sera aménagé. Autre aspect, le son, est également envisagé : un coin silencieux comté du calme et un coin qui, au contraire, grouillera de sons. Une marre est prévue, permettant d’amener avec elle fraîcheur et humidité pour les plantes en ayant besoin.
Tout le monde s’attelle à la tâche à sa manière. Se passent les pelles et les rootslayers, se creusent la terre, se ramassent les plants. N’hésitez pas à nous rejoindre à la parcelle de Caudéran !
Chloé Ravoninjatovo