En raison de la crise sanitaire, les sensibilisations à la neurodiversité avaient toutes été suspendues.
Les voilà qui reprennent depuis fin novembre 2020 !
Nous avons mené deux sensibilisations à la neurodiversité auprès de deux publics différents.
Moi, Naïlys, créatypique au sein de la promo artistique, je voulais partager cette belle aventure avec vous, ce qu’elle a remué en moi, ce qu’elle m’a apporté, à moi et à mon équipe…
Nous avons fait notre toute première sensibilisation, auprès de l’association Osons ici et maintenant et ses jeunes en service civique. En tant qu’ambassadeurs de la neurodiversité, nous étions quatre. Marguerite, Léa, et moi, Naïlys, qui composons la promo artistique. Ainsi que Matteo, de la promo numérique.
Présenter notre association Ludosens à un public de jeunes adultes qui avaient tous plus ou moins notre âge, nous a légèrement stressés. Nous sommes rapidement devenus à l’aise. Ils semblaient tous très intéressés par le sujet de la neurodiversité et fortement impliqués dans la rencontre. Cela nous a fait beaucoup de bien de nous sentir écoutés et compris, ce qui été un grand point positif pour le message que nous voulions transmettre.
Comme notre vidéo à vocation artistique n’est pas encore finalisée, nous avons fait le choix de leur présenter les petites vidéos à vocation pédagogique qui ont été réalisées au premier semestre 2020. Nous leur avons présenté un power-point expliquant le processus de création d’une vidéo paper slide. Nous avons ensuite diffusé “Nos talents atypiques, un plus pour l’emploi” et “Moi César, neuroatypique et harcelé”.
Ces vidéos ont suscité pas mal de bonnes réactions, notamment la vidéo “Moi César, neuroatypique et harcelé”. Cette vidéo a déclenché une réaction assez forte pour deux personnes, dont une qui a eu les larmes aux yeux car cette vidéo lui avait rappelé de douloureux souvenirs d’enfance.
Ces sensibilisations à la neurodiversité furent l’occasion de vivre ensemble “la météo des émotions” et d’aborder les préjugés sur l’autisme. Cet échange sur les préjugés fut une très bonne expérience. Cela a permis à l’assistance d’avoir le point de vue de personnes réellement concernées sur les différents préjugés de la société à l’égard de notre différence.
Nos témoignages,
Lors de nos témoignages, ils étaient tous très réceptifs à l’écoute de nos parcours, ce qui nous a profondément touchés. Ils ont admiré notre courage d’en parler.
Léa témoigne de son étonnement de ne pas avoir angoissé plusieurs jours à l’avance mais juste quelques minutes avant le début de la sensibilisation. Le fait d’avoir pu répondre à des questions devant tout ce monde l’a rendu heureuse et très fière d’elle.
Pour moi, Naïlys, cette expérience fut un agréable ascenseur émotionnel. Il est vrai qu’au début quand Priscilla nous à parlé de cette sensibilisation j’étais assez dubitative. Présenter un support de sensibilisation sur lequel nous n’avions jamais travaillé ne me parlait pas. Mais mes craintes se sont peu à peu dissipées.
Quelques heures avant la rencontre que je suis devenu particulièrement anxieuse. J’avais chaud, j’avais du mal à respirer, j’étais profondément intimidé par deux garçons considérablement extravertis (bien que très gentils).
Au début, j’étais tellement stressée que j’avais du mal à m’exprimer. Au fil de la sensibilisation, l’atmosphère s’est un peu plus détendue. J’avais moins de mal à prendre la parole et à développer mes réponses. Il m’est même arrivé de rire avec l’assistance.
En bref, cette journée de sensibilisation, bien qu’éprouvante physiquement et émotionnellement parlant, fut très bien vécue. J’étais très fière de moi et de mon groupe.
Le Mercredi 02 décembre, 2 semaines après notre première sensibilisation, Léa, Marguerite et moi avons eu le privilège de participer à d’autres sensibilisations à l’autisme, auprès de jeunes enfants en CE2 du centre de loisirs le Clos du vivier à Gradignan. Matteo et Léo étaient également présents. Léo n’est plus créatypique mais il reste ambassadeur de la neurodiversité.
J’ai trouvé cette journée riche en émotion.
Il faut dire que je suis très intéressée par le métier d’animatrice depuis la 5ème. Ayant effectué plusieurs stages dans des centres d’animation, cette expérience fut pour moi à la fois un bond dans le passé et un bond dans le futur. Cela m’a rendu nostalgique, en me rappelant les moments où je travaillais avec les enfants. L’émotion, l’ambiance, la bonne humeur, tout était là, mais aussi cela m’a fait faire un bond dans le futur car en faisant ses activités avec les enfants je me suis vue moi dans quelques années, exerçant le métier de mes rêves.
Cette sensibilisation était une bonne expérience ! Je n’ai été stressée à aucun moment, j’étais dans mon élément je n’avais aucune appréhension il n’y avait pour moi aucune raison que ça se passe mal. C’est le genre de moment qui me fera encore esquisser un sourire dans 10 ans.