Bonjour, je suis Matteo, volontaire à Ludosens depuis une semaine. Je viens de Brest et mon père est italien. Je me présente aujourd’hui comme nouveau venu dans cette association.
Afin que tout le monde me comprenne, je vais parler de moi-même, de mes qualités et de mes propres défauts.
Il y a longtemps, j’ai été pris en charge par le Sessad apajh. Au début, la raison de cela m’était inconnue. Puis, plus tard au collège on m’a parlé du concept d’autisme en raison des railleries de mes camarades de classe qui me traitaient ainsi. J’ai ainsi compris ce qu’est l’autisme et ce qu’il peut apporter à la personne qui le détient. Avec cette analyse j’ai mieux compris mes qualités et mes défauts.
En tant qu’ autiste, je dispose d’habitudes très insolites: je grogne pour exprimer ma colère, ou bien je récite des histoires de ma connaissance pour m’occuper l’âme. Je ne me soucie pas tout à fait de l’avis des autres personnes, mais je comprends d’une autre part qu’il me traite de bizzare. Mais je suis comme je suis, et je m’en satisfais.
Je tiens à préciser que je n’aime pas vraiment ce concept d’autisme, de par le fait que cela implique de devoir classifier les gens autistes dans une catégorie : cela me donne l’impression qu’ils ont des anomalies alors qu’en fait, ils ont simplement des qualités supplémentaires.
L’histoire de Procuste résume bien mon ressentiment à propos de ce sujet de discussion. Cette ancienne légende grecque-latine parle d’un bandit. Celui-ci avait pour coutume de ficeler les personnes égarées sur un lit jamais à leur taille. De ce fait, il les écartait ou les démembrait pour les égaliser à la taille du lit. Ce supplice prit fin lorsque Thésée, un guerrier, lui fit subir ce même sort.
Aujourd’hui encore, on utilise l’ expression dite”lit de Procuste” pour désigner le besoin d’égaliser au prix de l’élimination de ceux qui ne rentrent pas dans le moule.