En plein cœur d’une ère d’industrialisation et de surconsommation, il est plus que temps de rappeler au public les catastrophes mondiales et de l’effondrement qui se préparent.
Oui, c’est donc de l’urgence écologique que j’aimerais parler aujourd’hui, car j’en ressens le besoin.
Chaque jour j’apprends avec effarement des nouvelles alarmantes, entre les extinctions imminentes d’espèces animales, la dégradation de nombreux écosystèmes, la fonte des glaces accélérée, les décisions politiques ridicules…
Être jeune, et réaliser tout cela en rentrant dans la vie active, cela fait forcément un choc. Pour ma part, j’ai vraiment eu l’impression qu’une vague déferlante venait me frapper de plein fouet. J’ai pu remarquer à quel point tout s’est accéléré depuis une quinzaine d’années.
Je me rappelle encore des revues de la décennie précédente qui disaient que le dérèglement climatique se ferait, mais à une intensité bien moindre que les prévisions actuelles. On nous disait que ce dérèglement se ferait véritablement sentir dans 50 ans, voire même en 2100, tout en gardant un certain optimisme, c’est-à-dire qu’on pensait encore que tout cela serait évitable.
Aujourd’hui au vu d’une évolution très rapide, les prévisions scientifiques les plus sérieuses sont évidemment pessimistes, nous laissent deviner qu’un point de non-retour a été atteint, et que des changements assez importants dans nos conditions de vie sont à prévoir pour la décennie à venir : 1,5°C de réchauffement planétaire moyen selon le GIEC, (prévisions à prendre avec des pincettes, d’autres scientifiques prévoient pire) avec des climats plus extrêmes dans certaines régions, risque triplé d’inondations dans un certain nombre de zones concernées, tempêtes plus fréquentes et plus violentes, etc…). Malheureusement, les scientifiques sont peu écoutés.
Nous avons, par exemple, les « climato-sceptiques » (c’est une mode, notamment outre-Atlantique), ou bien encore les politiciens prétendant vouloir apporter des solutions, mais n’ayant pas encore bousculé la politique actuelle face à l’urgence.. Les choses avancent donc beaucoup trop lentement, car, vous savez bien, l’écologie ça coûte cher, mais le pétrole et autres énergies fossiles et polluantes, c’est le vrai business. Et les lobbys ne sont jamais loin pour manipuler leurs pantins…
Combien faudra-t’il de publications, combien faudra-t’il de drames pour que les « puissants » ouvrent enfin les yeux, et oublient leur confort matériel ?
Car selon Aurélien Barrau – astrophysicien français très engagé en matière d’écologie dont j’apprécie la verve – il faudra inévitablement sortir de ce confort et prendre des mesures radicales. Une révolution écologique sans précédents pourrait se produire.
Mais il admet également que personne n’est irréprochable, pas même lui, pas même moi. Nous participons tous chaque jour, sans forcément le vouloir, à la dégradation de notre environnement. Dans notre consommation, dans nos déplacements, dans nos activités… Il suffit pourtant d’adopter des gestes simples chaque jour, à l’échelle locale. Il n’est pas utile de culpabiliser les gens de manière forcée, il suffit de les informer. Simplement. Très régulièrement. A la télévision par exemple.
De mon côté, j’ai encore beaucoup à apprendre, alors que des personnes de mon entourage ont déjà des habitudes de vie tout à fait respectables, mais un peu plus lentes à adopter (Militantisme, véganisme, permaculture…).
Beaucoup de constats à faire, beaucoup d’inquiétudes à avoir pour le futur. Nous allons très sûrement faire face à une épreuve, à une transition, et nous devons nous y préparer. De plus en plus de manifestations auront lieu, et il est nécessaire d’y participer pour que les politiciens réagissent. Nous devrons envisager des modes de vie alternatifs, nous devrons nous serrer les coudes, nous entraider.
L’entraide est un des maître-mots, notamment pour Pablo Servigne, théoricien de la collapsologie (Terrain d’études pluridisciplinaires qui tourne autour d’un simple concept, l’effondrement. Celui de la société telle que nous la connaissons, par exemple, celui de la biodiversité, etc…)
A travers ce champ de recherches inédit qu’est la collapsologie, une question finit par surgir : L’effondrement de cette société ne serait-il pas souhaitable ? Repartir de zéro, s’affranchir de certaines « plaies » (Industrialisation, inégalité et normes sociales, compétition, etc…), ne serait-ce pas une bonne idée ?
Il faudra bien, de toute façon, envisager des solutions à long terme, si nous voulons survivre. Tout le monde mérite de vivre décemment, même dans un environnement plus hostile.
Nous avons évolué sur bien des domaines, et avons fait preuve d’une grande capacité d’adaptation, depuis des millénaires. Il serait donc vraiment dommage que nous ne réussissions pas à résoudre un problème tel que celui-ci, certes d’une grande ampleur.
Et là encore, grâce à l’entraide, grâce à l’imagination collective, il sera possible de survivre. Oublions la « loi de la jungle ». Oublions les films post-apocalyptiques à grand spectacle, ou alors, prenons les en exemple pour montrer ce qu’il ne faut pas faire.
Rappelons que Ludosens repose sur cette idée d’entraide, et en particulier de pair-aidance, entre personnes neuroatypiques. D’ailleurs, qui sait ? Les compétences de personnes atypiques seront peut-être utilisées dans le futur pour trouver des solutions à ce souci majeur de notre siècle. En attendant, Ludosens s’adapte progressivement et adopte des habitudes simples (Tri des déchets, outils collaboratifs etc…).
Pour finir, j’aimerais partager une vidéo édifiante d’un jeune québécois dressant de nombreux constats, mais terminant par une conclusion optimiste en tentant d’apporter des solutions simples au quotidien :
https://hooktube.com/watch?v=NBu6xBOHGV8
Une solution extrêmement simple que j’ai adopté, par exemple : Oublier Google, et utiliser Ecosia, moteur de recherche dont les bénéfices servent à planter des arbres. 1 recherche = 1 arbre planté !
Benjamin M. (rédacteur pour les Créatypiques
« Quand le grand arbre s’effondre dans la forêt, les jeunes pousses peuvent émerger dans la clairière. » – Pablo Servigne