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Retour sur la projection débat du 6 février

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projection debat 06-02-17

Le lundi 6 février 2017 à 18 h 30, une soirée débat a été organisée par Lusosens, a eu lieu à l’IUT Bordeaux Montaigne, autour de la thématique de l’inclusion des enfants à besoins éducatifs particuliers en milieu ordinaire.
Parmi les invités du débat :

La réalisatrice d’un documentaire intitulé TED à l’école, Marie-Liesse Lawess, le Coordinateur de CRISALIDH (Centre d’Innovation Sociétale), Luc Paboeuf, des Professeurs en sciences humaines de l’Université de Bordeaux spécialistes des questions de handicap, d’inclusion, du rôle du jeu dans la cohésion sociale, Joël Zaffran et Eric Dugas, Stéphanie Rubi, Maîtresse de conférences en Sciences de l’éducation, spécialiste du jeu, et les enseignants des deux écoles, le Mirail à Bordeaux, et Saint Joseph à Créon, ayant commencé l’expérimentation prêt de mallettes ludo-pédagogiques pour favoriser l’inclusion depuis la Toussaint 2016 et venus apporter leurs témoignages.

Projection Débat 6 février – Inclusion des enfants à besoins éducatifs particuliers en milieu ordinaire

Quels éléments ressortent du débat ?

En voici une synthèse :

Nous sommes revenus sur les définitions des termes intégration et inclusion.

L’intégration faite, aux élèves précédemment scolarisés séparément des autres, une place dans l’école (Loi 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées)

Concrètement, ces élèves vont en classe avec les autres élèves s’ils s’adaptent bien, ou sont regroupés dans une classe spécifique CLIS (primaire) ou un dispositif ULIS (secondaire), avec des allers-retours possibles dans la classe ordinaire.

L’inclusion va plus loin. Elle implique que les élèves en situation de handicap participent à l’essentiel des activités de la classe de tous, que la démarche soit le fait de l’école entière et non de quelques classes isolées, et en outre que l’enseignement soit structuré de façon que tous les élèves puissent y prendre part ensemble, quelle que soit leur différence (handicap, mais aussi origine ou appartenance sociale, ethnique, culturelle, migratoire, linguistique, etc.).

Pour certains de nos invités, l’heure n’est pas à l’inclusion en France, mais à l’intégration avec le dispositif ULIS qui reste plébiscité, qui peut être adapté ou non, mais quoi qu’il en soit qui ne répond pas à la définition exacte de l’inclusion.

Charrière, A. (2014). Quelles formes de pédagogie inclusive peut-on observer dans certaines écoles allemandes ? Quelles mutations de l’école impliquent-elles ? (Doctorale dissertation, Université Paris Ouest – Nanterre la Défense) (p. 4). UFR des Sciences Psychologiques et des Sciences de l’Éducation.

Si l’ambition des lois de février 2005, et 2013 reste noble et nécessaire, car au service de l’éthique, les moyens restent trop réduits avec des enseignants et des AVS qui ne sont pas suffisamment formés.

Formés d’une part à la connaissance des besoins spécifiques, mais également formés aux outils pédagogiques intéressants et innovants. Le manque de temps en est l’une des raisons majeures. Tel est encore le constat d’aujourd’hui.

Pourtant, dans d’autres pays comme l’Allemagne, l’inclusion est au cœur des préoccupations avec un collectif de près de 200 chercheurs spécialistes de l’inclusion et de nombreuses initiatives d’écoles réellement inclusives.

Pourquoi de tels freins psychologiques en France ? Selon Joël Zaffran, la situation n’est pas si problématique et va surtout en s’améliorant par rapport à ce qu’elle a pu être.

Photos de la soirée Projection Débat

photo soirée projection débat

Ce qui est notamment très positif, c’est que cette obligation légale d’inclusion des enfants à besoins éducatifs particuliers est le prétexte à l’innovation pédagogique, et que cette innovation pédagogique profite à tous les élèves d’un groupe classe, à tous les enfants d’un groupe quel qu’il soit.

Ainsi, l’obligation légale de l’inclusion participe à la recherche active de nouvelles solutions, au renouveau de l’éducation, tellement nécessaire avec un changement de paradigme pour la société toute entière.

Telle est la vision du projet expérimental de prêt de mallettes Ludosens dans les crèches et les écoles : le point de départ à un renouveau des pratiques dans les équipes d’accueil et les équipes pédagogiques avec un principe, un état d’esprit de coconstruction, de croisement des regards et de décloisonnement des acteurs.

Retour sur la soirée du 6 février

inclusion des enfants à besoins éducatifs particuliers

Retour sur la première partie du débat

Retour sur la deuxième partie du débat

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