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Utopiques : Maison d’édition indépendante sur la différence

Mon extra grand frère / Utopiques : Maison d'édition indépendante sur la différence

Utopique est une maison d’édition indépendante sur la différence, créée en 2009

Ludosens : Pouvez-vous nous expliquer votre parcours ?

Zad et Didier Jean : Auteurs illustrateurs depuis 25 ans, nous sommes autodidactes et venons de la Région parisienne. Nous nous sommes installés en Corrèze en 1998. Nous avons toujours écrit des livres légers à destination de la jeunesse publiés chez de nombreux éditeurs (Casterman, Rageot, Milan…).

Il y a plus de 15 ans, nous avons écrit un premier roman sur la différence : deux mains pour le dire. C’est un roman sur la découverte de la surdité à destination des 9 ans.

En devenant parents en 2000, nous avons eu un déclic. On s’est rendu compte qu’il manquait une littérature sur les émotions et notre fils a découvert le handicap à travers son voisin.

C’est pourquoi en 2009, nous avons décidé de créer une maison d’édition sur la différence et la transmission de façon à libérer la parole entre les générations.

Il nous semblait que les grandes maisons d’éditions classiques étaient frileuses, et nous voulions proposer au public des livres forts, sincères, abordant des sujets délicats.

Nous avons un comité de lecture composé de documentalistes, d’enseignants et de bibliothécaires qui fait le choix de ce qui sera publié.

Aujourd’hui, nous sommes fiers car les gens pleurent souvent en lisant nos livres. Et c’est ce que nous voulions, des ouvrages profonds et touchants.

Ludosens : Parlez-nous de quelques-uns de vos livres traitant de la différence ?

Zad et Didier Jean : Mon extra grand-frère est un livre qui traite d’une situation où le grand-frère et différent et où la petite sœur doit composer avec. C’est le point de vue de la petite sœur qui est abordé. L’auteur est Anne Ferrier et nous sommes les illustrateurs et éditeurs.

Cette histoire est universelle et concerne beaucoup d’entre nous.

Il est accessible dès 5 ans. Il évoque avant tout l’amour qui existe entre une petite sœur et son grand frère, un frère différent, tombé d’une étoile. Un extra-terrestre dont tous les autres enfants se moquent parce que le handicap les effraie. Et si la petite narratrice ne cache pas la colère et la tristesse qui lui causent parfois les réactions de son frère ou le difficile regard des autres, elle raconte aussi les rires, la complicité, sans oublier l’immense tendresse qui les unit.

A travers cet album, l’auteur nous parle avec délicatesse de la pièce de puzzle qui manque dans la tête de l’extra grand-frère. Un chant d’amour fraternel où la douceur et la douleur se mêlent sans tomber dans la grandiloquence.

Il y a également le roman déjà évoqué deux mains pour le dire dont nous sommes l’auteur. Il était paru chez Syros en 1999 dans la collection Les uns les autres, puis a été réédité en 2004 et 2006 dans la collection Tempo. Epuisé depuis quelques années, cette réédition par nos soins s’imposait pour répondre aux demandes régulières.

En voici le résumé : En rentrant de vacances, Manuel est très déçu : son meilleur copain, Jonathan a déménagé. Dans les lettres qu’ils échangent, Manuel lui explique que la fille des nouveaux locataires, Lisa est bizarre. Elle ne répond pas quand on lui dit bonjour et ne se retourne même pas quand on l’appelle. Vexé, Manuel commence par la détester. Mais lorsqu’il apprend que la jolie Lisa est sourde, le garçon change d’attitude. Pour elle, il va apprendre la langue des signes.

IL A REÇU DE NOMBREUX PRIX :

> Prix Renaudot Benjamin
> Prix « Des mots de d’écrit » de Denain
> 1er prix salon du livre d’Annemasse
> 1er prix des Drôles et des Drôlesses

Ludosens : Vous disiez que vous souhaitiez proposer une littérature autour des émotions ?

Oui et nous avons créé une collection « bisous de famille » pour libérer la parole au sein de la famille.

Par exemple n’oublie jamais que je t’aime est un livre à destination des cinq ans, sur les mots doux et les mots durs.

Il aborde le thème de la violence verbale avec tendresse et pudeur.

Il nous rappelle que les difficultés de la vie nous font parfois oublier d’être attentifs à nos proches et témoigne qu’on ne leur dit jamais assez combien on les aime.

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